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African art : What do you need to know ?


Column African & Oceanian Arts, Appraisal and valuation

Since the 80s, the art market experienced a spectacular boom in primitive art. The Surrealists and primitivism as Picasso, Brancusi, Matisse and the Fauves opened the appetite of collectors by giving them taste for representations out of the ordinary, taking a break with five-century classicism.

L'art de tous les records

En 1990, une statue Bangwa (nord du Cameroun), provenant de l’ancienne collection Helena Rubinstein, s’est vendue à 3,41 millions de dollars. En 1996 la vente de la collection Guerre, à Drouot, a dépassé la barre des 5 millions de francs. Avril 2004, le Uli (statue de Nouvelle-Irlande) d’André Breton a été vendu par l’étude Calmels Cohen à 1,1 million d’euros. Le record revient au masque Fang ngil (Gabon), vendu 5 millions d’euros, à la vente de la collection du célèbre marchand d’art africain Pierre Vérité en juin 2006.


Statue Uli - Nouvelle-Irlande. Bois et pigments. Ancienne collection André Breton, acquise en 1964 à Drouot. Vendue en avril 2004 à Drouot par l'Etude Calmels Cohen. Actuellement dans une collection privée. Cette statue imposante (1.20m) d'une remarquable facture représente une effigie d'ancêtre, "uli" signifiant grand Dieu. Datant probablement de la fin du XIXème siècle, on est frappé par le très bon état de conservation de l'oeuvre. La raison est simple : les objets une fois créés n'étaient conservés que très peu de temps dans les communautés, les européens en prenant possession rapidement.

Le collectionneur, premier faire-valoir

Cet envol des prix s’explique par plusieurs éléments. Le pedigree tout d’abord. Le prix des pièces est effectivement influencé par la notoriété de ses différents acquéreurs, ce qui peut dans certains cas prévaloir sur les qualités intrinsèques de l’œuvre.

L'exception désigne le prix

Le second facteur qui va définir le prix d’un objet d’art primitif est sa rareté. On remarque là aussi une hausse considérable des prix ces vingt dernières années, due à la difficulté de trouver, pour les marchands, des pièces authentiques et anciennes. Les objets du marché ne représentent en effet que 70 ans tout au plus de collecte, d’une période allant de 1870 à 1940, exception faite pour l’archéologie africaine et les objets en bronze du royaume du Nigeria.


Masque Fang ngil. Bois et pigments. Hauteur : 48cm. Ancienne collection Pierre Vérité. Actuellement dans une collection privée. Vendu le 17 juin 2006, Drouot, Enchères Rive Gauche S.V.V. Ce masque d'une grande rareté est un des chef-d'oeuvre incontournable de l'art africain autant par la pureté de ses lignes que par son histoire. Les masque Ngil authentiques ne sont plus fabriqués après 1924 date à laquelle le gouvernement français au Gabon interdit à la société Ngil d'exercer son pouvoir. Les Ngil terrorisaient les villageois sous couvert de rendre la justice.

Plusieurs raisons expliquent la rareté de ces œuvres : le mode de conservation et l’environnement tout d’abord, qui ne permettent pas aux œuvres de traverser les siècles. La destruction des masques et autres objets entourant le rituel, les objets sont très souvent jetés au feu une fois leur temps passé. Par ailleurs, les conversions à l’Islam ainsi que l’arrivée des missionnaires en Afrique et en Indonésie, vont conduire à la destruction des fétiches rituels.

La contrefaçon : solution face à la disette d'objets ou commerce lucratif ?

Face à cette pénurie, la contrefaçon apparaît. Les occidentaux sont friands de ces statuettes interdites, et les populations vont très vite développer une nouvelle forme de commerce. Les premiers faux apparaissent dès le XVIIIème siècle lors des contacts avec les explorateurs comme James Cook.
Ces derniers vont ramener des objets insolites, qui vont figurer dans des musées comme celui de La Rochelle ou dans des cabinets de curiosités. Très vite les autochtones à qui on troque ces objets contre des verroteries vont sentir l’intérêt de leur production, et comprennent les enjeux engagés dans cette nouvelle forme de commerce. Dès 1870, certaines régions de Nouvelle-Calédonie se spécialisent dans la vente d’objets, trouvant d’avides acquéreurs auprès des colons et des voyageurs. Dans les îles Cook, en Nouvelle-Guinée et aux Nouvelles Hybrides, se développe une production de « souvenirs ». Les sociétés « visitées » ont aussi comprit l’intérêt pour ces objets, et en font commerce.


Ce masque est un faux, en vente sur e-bay. Réplique des masques Ngil, il est de facture relativement récente.



A l’heure actuelle, les faux font des ravages. Dans de nombreux villages africains les artisans sont passés maîtres dans l’art de patiner le neuf. Les œuvres majeures se font plus rares, mais les copies du fétichisme, simple souvenir ou contrefaçon grossière pullulent. Il n’y a qu’à se promener rue des Beaux-Arts pour apercevoir des vendeurs à la sauvette alpaguer les clients à la sortie des grandes galeries.


Aurélie Gueye


Illustration principale :
Statue Bangwa - Cameroun. Bois et pigments. Hauteur : 85 cm. Pièce collectée en 1897-1898 par Gustav Conrau. Anciennes collections Arthur Speyer, Charles Ratton, Helena Rubinstein et Harry A. Franklin. © Musée Dapper, photo Hugues Dubois. Cette statue est la représentation d'une reine du royaume du Grassland. Chef d'oeuvre de l'art africain, elle est actuellement conservée au Musée Dapper. Pour organiser votre visite : http://www.dapper.com.fr/
A lire :
Sally PRICE, Arts primitifs, regards civilisés. Paris : Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, 1995.
A propos d'Aurélie Gueye :
Aurélie Gueye est spécialiste en Art Primitif. Elle collabore avec le cabinet d'expertise Authenticité dans ses différentes missions de conseil.




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