Après 40 ans d’absence, Georges Braque est enfin célébré à Paris
A l’occasion des 50 ans de sa mort et durant quatre mois, le Grand Palais accueille une rétrospective ambitieuse consacrée à l'artiste qui chamboula la peinture du XXème siècle grâce à sa vision innovante du paysage et de la nature morte.
Si on associe bien souvent le mouvement cubiste à Picasso, le Grand Palais nous rappelle aujourd'hui que l'œuvre de Braque est tout aussi importante que celle du maître espagnol.
Georges Braque, le discret
Peintre discret, intellectuel, mais aussi sculpteur et graveur, Georges Braque est ici révélé comme un véritable génie de la couleur, resté trop longtemps dans l'ombre de Picasso, son complice des premiers temps, son ami fidèle qu'il considérait comme "son compagnon de cordée".
Un voyage étonnant à la découverte d’une figure d’avant-garde du XXème siècle
Riche de plus de 240 oeuvres venues du monde entier, l'exposition retrace toutes les périodes de sa création : de ses années fauvistes à sa collaboration cubiste avec Picasso, de ses travaux de papiers collés à ses immenses oiseaux
Au fil des tableaux, on y rencontre un Braque passionné de musique. Ici et là, partitions et instruments se croisent. Les femmes aux corps déconstruits s'agrippent à leur guitare avec une grâce déconcertante. Les camaïeux de gris et de beige laissent peu à peu place à des couleurs chatoyantes qui se répondent, s'accordent.
Une vie éblouissante et un siècle d'histoire de l'art à parcourir sans modération…
Outre les oeuvres clés de l'artiste, l’exposition et son parcours chronologique permettent aussi de découvrir des séries de variations thématiques, paysages, guéridons, canéphores…regroupés pour la première fois dans une exposition. Chaque étape de la carrière foisonnante de l’artiste est agrémentée de citations du peintre ou de personnalités l'ayant approché.
Grâce à de nombreuses photographies de l'artiste, prises dans ses différents ateliers au gré de son existence on y découvre son intimité, sa pudeur. Du jeune artiste fougueux au Braque vieillissant et sublime, immortalisé par Henri Cartier-Bresson en 1958.
Vanessa Koutchinsky
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Exposition organisée par la Réunion des Musées Nationaux - Grand Palais en partenariat avec le Centre Pompidou
Illustrations : 1- Georges Braque, L’Oiseau noir et l’oiseau blanc, 1960. Huile sur toile, 134 x 167,5 cm. Collection particulière. © Leiris SAS Paris © Adagp, Paris 2013 2- Georges Braque, La Mandoline, 1914. Aquarelle, gouache, crayon, papier collé faux bois et carton ondulé, 48,3 x 31,8 cm. Ulm, Ulmer Museum, prêt permanent du Land Baden-Württemberg. © Ulmer Museum © Adagp, Paris 2013 3- Georges Braque, La cheminée, 1928. Huile sur toile, 130 x 74 cm. Zurich, Kunsthaus Vereinigung Zürcher Kunsfreunde. © Kunsthaus, Zurich © Adagp, Paris 2013 |