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French cabinetmakers marks.


Column Furniture and works of art

Whether reading an auction catalog, a book or a specialized article, amateur frequently comes across the term "stamp" attached to a piece of furniture or a seat. It can be compared to a signature on a painting. But who is behind the brand and what is the real significance of this mark?

Historique de la corporation des menuisiers ébénistes.

Dès le Moyen-âge, les différents corps de métier sont divisés en corporation parmi lesquelles on distingue celle des huchiers qui deviendra par la suite celle des menuisiers-huchiers. A la fin du XVIème siècle apparaissent les « menuisiers en ebeyne » qui au XVIIème deviennent, par évolution du langage, les ébénistes. Les menuisiers continuent d'exécuter des ouvrages en bois massif alors que les ébénistes se caractérisent par l’emploi de bois exotiques ou indigènes, qu'ils plaquent sur le bâti de leurs meubles et objets.
Cette distinction se précise tout au long du XVIIème avec notamment les meubles plaqués d’ébène sous Louis XIII et ceux recouverts de marqueterie Boulle sous Louis XIV.

Cabinet en ébène sculpté ouvrant par deux grands vantaux découvrant un intérieur marqueté composé de tiroirs et guichets. Il repose sur un piétement tourné, circa 1640, collection particulière.

En 1743, le Parlement entérine cet état de fait puisque dans la révision des statuts de la Corporation il parle de la « Communauté des Maîtres Menuisiers et Ebénistes ». Ainsi, au sein de la même communauté subsistent deux familles d'artisans n'habitant pas le même quartier. En effet, les menuisiers vivaient dans le quartier Bonne Nouvelle alors que les ébénistes étaient installés dans le Faubourg Saint Antoine, ce qui est toujours le cas aujourd'hui. Une autre différence oppose ces deux familles puisque les menuisiers étaient organisés en dynastie souvent active depuis le XVIIème siècle au rang desquels figurent les Cresson, Tilliard ou Foliot. Les ébénistes, quand à eux, étaient récemment établis et souvent d'origine étrangère, émigrés d'Allemagne, de Flandres ou des Pays-Bas. Ce fut d'ailleurs ces derniers qui ont donné à la France de très grands artistes, parmi lesquels on peut citer des hommes aussi célèbres que Criaerd, Baumhauer dit Joseph, BVRB, et plus tard Weisweiler et Riesener.
Jusqu'en 1743, la corporation des menuisiers-ébénistes était régie par des édits datant de 1645. En décembre 1743, la communauté s'arrêta de nouveaux statuts auxquels le Roi délivre des lettres patentes en mars 1744. Mais cette «charte» soulève l'opposition des autres corporations qui voyaient dans I' application de ces 106 articles une menace pour leurs privilèges. Ces protestations furent apaisées par les arrêts que rendit le Parlement de Paris entre 1745 et 1751 réglant, point par point, les articles contestés. L'ensemble des statuts fut enregistré en aout 1751.



Nicolas-Quinibert Foliot, reçu maître en 1729.

La corporation des menuisiers-ébénistes, ainsi que l'ensemble des corporations, fut abolie en 1791 lors l'abolition des privilèges. Ainsi, la Révolution marquait la fin du système corporatiste qui réglait la vie de la majorité des ouvriers depuis le Moyen-âge. Cette dissolution des corporations fit que certains menuisiers se lancèrent dans la fabrication d'ouvrage d’ébénisterie, le meilleur exemple en est Georges Jacob.

Parallèlement à la corporation, vivait nombre d'ouvriers libres et en tant que tels non soumis aux règles de la communauté des menuisiers-ébénistes. Ils se caractérisaient par la non-obtention ou par la non-présentation de leur maîtrise, principalement en raison du cout élevé des droits de maîtrise et de ceux d’installation.
Les ouvriers libres pouvaient, moyennant une redevance, s'installer dans les enclos privilégiés. On retiendra ceux des Quinze Vingt, du Temple, de Saint-Germain-des-Prés et, surtout, de l'abbaye de Saint-Antoine des-Champs qui contrôlait le faubourg Saint-Antoine, quartier des ébénistes.

Certains ébénistes étaient dispensés de maîtrise par privilège royal. Ils exerçaient librement dans les enclos royaux du Louvre, des Gobelins ou de l’Arsenal. D'autres achetaient les charges d’ébénistes ou de menuisiers privilégiés du Roi qui étaient au nombre de quatre. Toutefois, il ne faut pas les confondre avec les ébénistes fournissant la couronne tel Macret.

La marque JME



La Jurande était l'organisme chargé de contrôler la qualité des œuvres et de régler les affaires courantes au sein de la Corporation des Menuisiers Ebénistes. Elle était composée de six jurés et d'un principal.
La Jurande vérifiait quatre fois par an la qualité des œuvres, présentes dans les ateliers, réalisées par les maîtres et les ouvriers libres. Si elles étaient conformes, les jurés les marquaient de leurs initiales avec un fer : JME qui se traduit par Jurande des Menuisiers Ebénistes.
Il semblerait que la JME soit caractéristique de la capitale contrairement à l'estampille. Toutefois, si le poinçon de jurande n'apparait qu'en 1743 sa présence ne peut permettre de dater les pièces à partir de cette date. En effet, en théorie, les meubles achetés chez les particuliers devaient être enregistrés auprès de la Jurande et frappés du JME. Le peu de meubles portant cette marque s'explique par le fait que la Jurande ne visitait les ateliers que quatre fois par an, seuls les grands ateliers étaient susceptibles d'avoir plusieurs ouvrages en cours.




L’estampille

Les statuts élaborés en 1743 contenaient une obligation pour les maîtres menuisiers et ébénistes. En effet ceux-ci avaient l'obligation de marquer leurs œuvres en utilisant un fer unique enregistré portant leur nom ou initiales. Toutefois, il semblerait que cette obligation ne soit en fait qu'une ré-obligation puisque l’estampille était présente dans les statuts de 1467, ainsi que dans ceux du XVIIème siècle. Ainsi, « Chaque maître sera obligé d'avoir sa marque particulière et la Communauté la sienne, les empreintes desquelles marques, seront déposées au Bureau sur une nappe de plomb qui y sera à cet effet et ne pourront les dits Maîtres délivrer aucun ouvrage, excepté ceux du bâtiment qui n'en sont pas susceptibles, qu'ils ne les ayent préalablement marqués de leur marque ... »



Georges Jacob, reçu maître en 1765.

Cette obligation apparait au XVIIème afin de contrôler la corporation des marchands-tapissiers. En effet, ceux-ci étaient les principaux «boutiquiers» de l’époque et, au titre des statuts de leur corporation, ne devaient vendre que des œuvres réalisées par des maîtres de la Corporation des Menuisiers Ebénistes. Ceci afin de lutter contre le travail des ouvriers libres qui vendaient leurs réalisations moins chères que celles de la Corporation. Ainsi, l'estampille permettait de vérifier que le marchand-tapissier respectait les statuts de sa corporation. Toutefois, cette mesure ne semble guère avoir été suivie puisque nous ne connaissons que fort peu de maîtres menuisiers-ébénistes du XVIIème siècle. On peut cependant citer Nicolas Sageot.



Nicolas Sageot, ébéniste de la première moitié du XVIIIème siècle, date de maîtrise inconnue.

La règle ne semble avoir été suivie qu’à partir de 1743 et de nombreux meubles Régence portent des estampilles constituées de seules initiales encore énigmatiques.
De plus, à travers l'estampille le maître engageait sa responsabilité, vis à vis de ses clients, sur la qualité de fabrication de ses œuvres.
Si l’obligation d’estampille disparaît avec la Révolution, dans les fait on constate que les maîtres continuèrent d’estampiller leur production jusqu'à la fin du XIXème siècle. On peut mentionner des fabricants tels que Beurdeley, Linke ou Sormani.

Emplacement

Sur les sièges : elle se trouve généralement sur les traverses de la ceinture. Elle peut être dissimulée par une peinture, une dorure ou une garniture à ressorts. On la trouve parfois sur un montant arrière du dossier en particulier pour Cresson et Nogaret à Lyon.



Pierre Nogaret, reçu maître à Lyon en 1741.

Sur les meubles :
-commodes et meubles a hauteur d’appui coiffés d’un marbre : sous le marbre dans un angle.
-secrétaires et bibliothèques : au dos sur un montant dans la partie haute.
-bureaux et tables : sur la ceinture et occasionnellement sur le fond.

Il faut souligner que ce ne sont que des généralités et que chaque maître apposait son estampille ou bon lui semblait. On trouve parfois l’estampille d’un ébéniste sur un tiroir.



Jean-Henri Riesener, reçu maître en 1768.

Expertise

Il faut remarquer que le problème des fausses estampilles ne date pas du XXème siècle. En effet un jugement du 3 aout 1761 fait état de fausses signatures.



Estampille de Jean-François Hache, ébéniste à Grenoble.

L’estampille du maître et le poinçon de jurande étaient tous deux frappés à froid. En outre, leurs empruntes ne doivent pas casser les fibres du bois ce qui suggèrerait une frappe récente.
Une estampille ne doit pas être considérée comme une authentification de l’œuvre mais comme un élément d’appréciation de sa datation.
Il faut s’assurer que la calligraphie de la signature correspond à celle répertoriée.
Que l’œuvre entre dans le registre du maître tant par son style que par sa manière.
La présence de deux estampilles d’un même maître sur une pièce ne doit pas immédiatement être source de doute quant à son authenticité de même que la présence de la marque de deux maîtres. Ils ont pu collaborer ou l’un sous-traiter une commande à l’autre.




Ces deux estampilles sont apposées conjointement sur une table en acajou d’époque Louis XVI.
Pierre Boichod, recu maître en 1769 et Louis Moreau en 1764.


De même l’absence d’estampille ne peut être considérée comme suspecte. En effet la commode ou l’encrier peuvent être de la main d’un ouvrier libre. Rappelons-nous également que la jurande ne visitait les ateliers que quatre fois par an.



Bernard II Van Risen Burgh, reçu maître en 1730.

Souvent recherchée des collectionneurs et amateurs, l’estampille d’un meuble ou d’un siège ne doit pas être considérée comme l’unique point d’appréciation d’une œuvre mais plutôt comme le couronnement d’un ensemble de points. Son absence n’enlève rien à la qualité d’un objet.
L’estampille nous révèle l’auteur d’une œuvre mais il ne faut pas oublier qu’elle ne nous donne que le nom du maître ébéniste ou menuisier laissant anonyme le nom du bronzier ou celui du sculpteur dont le rôle était tout aussi important.

Cedric Henon
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